



a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
Ordre religieux : O.S.B.
Lieux d'activité : Salamanque
Notice biographique :
(Logroño
1630-Rome 1699), cardinal et théologien bénédictin espagnol. Il entra
dans l'ordre à l'age de 15 ans au monastère
de San Millán de la Cogolla. Le chapitre général de Valladolid en 1663
le nomma prédicateur de l'ordre et professeur de rhétorique et de
littérature. Il étudia dans l'université bénédictine d'Irache les arts
et la théologie, deux disciplines qu'il devait
lui-même enseigner plus tard au collège Saint Vincent de Salamanque, où
il obtint la chaire de théologie après avoir défendu
une thèse sous le titre de Ludi Salmanticenses. Nommé abbé du monastère de Espinareda en Galice, il y renonça
pour devenir recteur du collège de Saint Vincent, dont il devint également abbé. De 1676 à 1684 il enseigna la théologie morale,
la théologie thomiste et la philosophie morale et sacrée. Il prit postion ds de nombreuses querelles théologiques, nées autour
de la réception du baianisme et du jansénisme en Espagne, ainsi que autour de l'oeuvre de Molinos. Dans sa propre
congrégation, il fit la médiation entre Rancé et Mabillon pour défendre la trajectoire monastique. Il était opposé au
probabilisme et restait neutre dans la controverse de auxiliis,
ce qui fut sans doute la cause du retard de la cession de trois
chaire qu'il sollicita pour sa congrégation à Salamanque. Il fut
également censeur de l'Inquistion
et membre de Grand Conseil. Sa position farouchement anti-gallicane lui
valut alors d'être nommé cardinal par Innocent XI en 1686.
Parti à Rome, il fit partie de nombreuses congrégations romaines, comme
celles de l'Index, le Conseil et le Saint Office à l'époque
de la condamnation du quiétisme de Miguel de Molinos. Depuis Rome, il
mena une intense correspondance avec Bossuet,
avec le général de la Compagnie de Jésus Tirso González de Santalla et avec
l'archevêque de Reims Le Tellier. Il s'y employa également à obtenir des chaires pour sa congrégation à Salamanque, dont une
consacrée à l'enseignement de Saint Anselme. Cette concession fut finalement sanctionnée par le roi en 1692, en dépit des
craintes des báñeziens et des molinistes de voir ainsi l'enseignement l'enseignement des Pères, de Thomas, et Anselme prendre
le dessus sur leurs propres doctrines. Sa propre oeuvre de théologie et de métaphysique est
Il mourut d'une crise d'épilepsie et fut enterré à Rome.
Bibliographie
- DHEE IV (1975), 2132-2133; Ramón Ceñal, "El argumento ontológico de la existencia de Dios en la escolástica de los siglos XVII y XVIII", in Homenaje a Xavier Zubiri (Madrid, 1970), 306-313.
Oeuvres imprimées
- Ludi Salmanticenses, sive theologia florentula (Salamanque, 1667);
- Sancti Anselmi archiepiscopi Cantuariensis theologia, commentariis et disputationibus tum dogmaticis tum scholasticis illustrate, 3 vol. (Salamanque, 1678, 1681 et Rome 1688, 1690);
- Auctoritas infallibilis et summa cathedra Sancti Petri, extra et supra concilia quaelibet atque in totam Ecclesiam, denuo stabilita, sive defensio cathedrae adversus declarationem nomine illustrissimi Cleri Gallicani editam Parisiis (Salamanque, 1683);
- Praelectio temporalis ad cathedram philosophiae moralis promerendam in Salmanticensi Academia: praemisse sorte in caput quartum libri octavi Ethicorum Aristotelis ad Nicomachum (Salamanque, 1675).
- Philosophia rationalis novantiqua, sive disputationes selectae in logicam et metaphysicam Aristotelis (Salamanque, 1675).