



a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
Lieux d'activité : Leipzig
Notice biographique : (Eger 1628-Leipzig 1683). Chassé d'Eger pour leur foi protestante, la famille de Scherzer s'établit en Franconie. Il étudia la philosophie, la médecine et la théologie à Altdorf, Iéna et Leipzig. Après avoir enseigné la philosophie, il
devient ensuite professeur extraordinaire de théologie, ainsi que d'hébreu. En 1667, il obtient son poste définitif de professeur à l'Université de Leipzig, et occupera également divers postes administratifs
(il fut six fois doyen et trois fois recteur) ainsi que religieuses dans la région. Son poids institutionnel et intellectuel de
Leipzig lui valut le surnom de "Leipziger Calov" & en référence au célèbre théologien protestant Abraham Calov de Wittenberg. Son Vademecum, une sorte
de dictionnaire encyclopédique philosophique (1654, 1658, 1675, 1686, 1704) a été très largement diffusé à titre
de manuel scolaire aristotélico-scolastique en milieu protestant, et G.W. Leibniz lui-même l'étudia
à Leipzig en 1661. Scherzer y intégrait des sources à la fois catholiques, comme les Definitiones philosophicae
du théologien français Jean Thierry, des éléments du Cursus philosophicus
de Rodrigo de Arriaga, des Distinctiones de Henri Louis Chastaigner ou
celles du jésuite d'Inglostad Georg Reeb, mais aussi les axiomes de son maître
luthérien Daniel Stahl. Plus tard,
il publia également un Breviarum
Eustachianum, cursum philosophiae in compendio exhibens, in gratiam
domesticorum discipulorum adoratum. Accedunt dissertationes lipsiae
publice habitae de conversione, ente, potentia et indivisione, per quam
ens est unum (Francfort, 1663, 1665, 1676), republié sous le titre de Nucleus philosophiae quatripartitus
(1682). Grand défenseur de l'orthodoxie protestante dans la lignée de
son maître Hülsemann, il fut engagé dans de nombreuses polémiques
contre les jésuites (il fut l'auteur d'un Anti-Bellarmin, Leipzig, 1681) ainsi que contre les calvinistes (Disputationes anti-Calvinianae,
1684, 1704). Il fut également réputé comme médecin, ayant inventé un
"baume de Scherzer" fort prisé en son temps. [d'après U.G. Leinsle].
Bibliographie
- Max Wundt, Die deutsche Schulmetaphysik des 17. Jahrhunderts (Tübingen, 1939), pp. 141 sq.; U.G. Leinsle, Reformversuche protestantischer Metaphysik im Zeitalter des Rationalismus (Augsburg, 1988), 20-26; U.G. Leinsle, Einführung in die scholastische Theologie (Paderborn, 1995), 296-299.
- Leinsle, Ulrich Gottfried, O.Praem, Einführung in die scholastische Theologie, Paderborn : Schöningh, 1995, 295-299
Oeuvres imprimées
- Vademecum sive Manuale philosophicum, Neudruck der Ausgabe Leipzig 1675, Hg. und mit einer Einleitung von Stephan Meier-Oeser (Stuttgart, Frommann-Holzboog, 1996).