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Lieux d'activité : Leipzig


Notice biographique
: (Leipzig 1622-Leipzig 1684). Il fit ses études à Leipzig et à Wittenberg, où il suivit les cours de Johannes Scharf, défenseur orthodox de la scolastique. Il retourne ensuite à Leipzig, où il obtient sa maîtrise en philosophie (1643), enseigne à la Nikolaischule, et en 1652 prend la succession du père de Leibniz sur la chaire de morale. En 1656 il obtient également la chaire de dialectique, puis en 1659 de la rhétorique. En 1670, il devient recteur de la Nikolaischule, et entreprend des réformes pédagogiques. Auteur d'un Schediasma historicum (1665), un livre de philosophie d'histoire, d'un manuel d'ontologie pour débutants, les Erotemata Metaphysica, qui devait connaître un très grand succès, ainsi qu'une Historia variae fortunae, quam Metaphysica experta est (1670), ainsi qu'une série de dissertations qui seront éditées par son fils. Son enseignement eut une grande influence, d'abord sur son fils Christian Thomasius et l'école de ce dernier à Halle, qui poursuivra la critique historique de son père par une critique systématique de la métaphysique. Son élève le plus célèbre fut incontestablement G.W. Leibniz, qui suivit ses cours en 1661-1663, et qui défendit sous sa direction une Disputatio Metaphysica de Principio Individui (1663). On se souvient surtout de Thomasius comme de l'un des grands premiers critiques de la métaphysique scolastique. Il la connaissait cependant bien, surtout celle de Daniel Stahl et de l'élève de ce dernier Johannes Stier, qu'il suit dans ses Erotemata. En revanche, il connaissait peu les modernes, comme la philosophie cartésienne, et bien qu'ouvert historiquement au nominalisme, il rejetait Hobbes tout comme Spinoza. Il était convaincu de la fin pratique de la science. Bien que considérant lui-même la métaphysique scolaire comme une bonne propédeutique (ce qui le conduisit à écrire ses Erotemata), il critiquait les errances de la métaphysique scolastique sur base de son immense savoir historique, tant de la philosophie ancienne que moderne, et appelait au retour au "vrai" Aristote sur des bases historiques et philologiques (dans un esprit similaire à celui de l'école d'Altdorf de Michael Piccart, Ernst Soner et de Christian Dreier de Königsberg). La métaphysique aristotélicienne était en première ligne une onto-théologie, alors que les scolastiques modernes l'auraient transformé en une sorte de explicatio terminorum donnant lieu à la science nouvelle de l'ontologie, discipline purement instrumentale et non plus première comme la métaphysique. Il critique également l'abandon de la notion d'analogie, les modernes voulant tout subsumer sous le terme d'ens. Comme Dreier, Thomasius a ainsi bien perçu le désir d'univocité conceptuelle (la libido abstrahendi) propre à la métaphysique moderne, qui pourrait servir de base à une science homogène. Il critiqua également la nouvelle répartition entre métaphysique générale et spéciale. [d'après U.G. Leinsle]


Bibliographie

  • M. Wundt, Die deutsche Schulmetaphysik des 17. Jahrhunderts (Tübingen, 1939), 142 sq.; G. Schubart-Fikentscher, Unbekannter Thomasius (Weimar, 1954); G. Santinello, "Jakob Thomasius e il Medioevo", Medioevo 4 (1978), 173-216; G. Aceti, "Jakob Thomasius ed il pensiero filosofico-giuridico di Goffredo Guglielmo Leibniz", in Jus N.S. 8 (1957), 259-319; U.G. Leinsle, Reformversuche protestantischer Metaphysik im Zeitalter des Rationalismus (Augsburg, 1988), 139-149.

Oeuvres imprimées
  • Dilucidationes Stahlianae, hoc est, in partem priorem Regularum Philosophicarum Danielis Stahlii p.m. praelectiones, studiosae juventuti olim privatim dictatae, nunc publici juris factae (Leipzig, 1676) [Namur CDRR] [reprint Hildesheim, G. Olms, 1997].

 

 

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