



a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
Lieux d'activité : Oxford
Notice biographique :
(1578?-1646) Puritain anglais, converti dans des circonstances qu'il rapporte comme dramatiques ("I'm damned"), après avoir
étudié à Oxford, il mena une carrière d'homme de cabinet et de controversiste, et à la fin de sa vie se trouva mêlé aux remous
causés par la révolution d'Angleterre. Il publia deux ouvrages anti-arminiens, d'abord les Vindiciae gratiae (1632), contre
Arminius, puis une Dissertatio de scientia media, tribus libris absoluta, quorum prior Gabrielem Penottum ad partes vocat in suo
'Libertatis humanae propugnaculo...'; posteriores duo Francisco Suaresio oppositi sunt, duosque libros ejus "De scientia Dei"
inscriptos refellendos suscipiunt (Arnhem, 1639), dans lequel il s'en prenait tout particulièrement à Gabriel Pennotti et
Francisco Suárez, ne manquant dès lors pas de citer des dominicains tels que Diego Álvarez au secours de la thèse calviniste.
Enfin, et peut-être surtout, William Twisse est l'homme derrière la réédition en 1618 par Henry Savile du De causa Dei
de l'archevêque Thomas Bradwardine, dont il avait transcrit tout le texte en 1613 alors qu'il n'était encore que bachelier
de théologie à Oxford. Dans sa Dissertatio, on trouve ainsi de nombreuses références à Bradwardine, qu'il loue
comme le plus grand des théologiens, "bien que papiste" (quamvis pontificius), et qu'il mobilise contre les jésuites. La
Dissertatio de Twisse, qui a été lue jusqu'à la fin du XVIIe, a été ainsi importante pour faire redécouvrir cette auteur,
et c'est sans doute par lui que Leibniz par exemple le connaissait (on conserve les annotations et extraits que Leibniz avait
transcrits de cet ouvrage, cf. Textes inédits, éd. Gaston Grua, Paris, 1948, II, 347-359). Leibniz lui-même donna à
un de ses opuscules le titre De causa Dei.
Bibliographie
- Jean-François Genest, Prédétermination et liberté créée à Oxford au XIVe siècle (Paris, Vrin, 1992), 160-163.