a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
Ordre religieux : S.J.
Lieux d'activité : La Flèche
Notice biographique : *Diocèse de Séez 19.V.1591, †Paris 13.IX.1659. Entre dans la Compagnie de Jésus le 8.XI.1613. Etudie la philosophie au collège de La Flèche (1615-) puis il y enseigne la grammaire (1618-20), étudie la théologie (1620-24) et enseigne les mathématiques (1624-26). On le retrouve ensuite professeur de théologie, toujours à La Flèche (1636-42), où il a notamment Denis Mesland pour élève. A l’été 1642, il abandonne son enseignement de théologie (qui était alors l’un des plus prestigieux de la province), et à l’automne on le trouve muté au collège d’Orléans. En cause : les opiniones peregrinae que Vatier aurait enseigné à ses élèves, comme cela est évoqué dans la correspondance du Général de la Compagnie à Rome (Ep. Gen. ad prov. Franciae, 6 : lettres aux PP. Dinet, Filleau et Vatier lui-même), qui demande explicitement que soient destitués les professeurs qui enseignent des novae et absurdae opiniones (ineptiae). Les plaintes correspondent exactement de l’époque de la publication des Meditationes de Descartes, et on sait, par la correspondance de ce dernier, que Vatier s’était très tôt déclaré favorable aux doctrines du philosophe, lui-même ancien élève du collège de La Flèche (cf. lettre à Vatier du 22.II.1638, sur le Discours, AT I, 558-564, dans laquelle il affirme la nécessité d’expliquer l’eucharistie sur la base de sa physique et de sa métaphysique ; puis lettres de Descartes à Mersenne et Vatier du 17.XI.1642 ; AT III 591, 594-597). Une fois muté à Orléans, les rapports entre Vatier et Descartes cessent peu à peu, et on n’a plus de trace de contact après 1644. Par la suite, Vatier se consacre à des œuvres ascétiques. On lui doit notamment une Conduite de S. Ignace de Loyola, menant une âme à la perfection par les Exercices spirituels (Paris, Meturas, 1650 ; fréquentes rééditions).
Bibliographie
- Sommervogel VIII, 489-492
- Six, Karl, «Descartes im Jesuitenkolleg von La Flèche», Zeitschrift für katholische Theologie 38 (1914), 498-508