



a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
Ordre religieux : O.P.
Lieux d'activité : Montauban, Toulouse, Albi, Paris
Notice biographique : (Auvillar/Tarn et Garonne 1641-Creil/Oise 26.XII.1674), aussi Guillaume de Contenson.
Dominicain français originaire de Guyenne, mort très jeune après avoir
laissé une oeuvre considérable. Il commença ses études au collège des Jésuites de
Montauban (1649-1655), se présenta dans cette ville à l'ordre des
prêcheurs (1655) mais dut fuir sous la pression de son père (lui-même docteur en droit et
bachelier en théologie) qui ne voulut pas le voir entrer en religion.
Il se retira au couvent de Toulouse en 1656 et y fit
profession le 2.II.1657. Il y parcourut le cycle ordinaire des études
théologiques. A l'âge de 24 ans, il fut envoyé à Albi pour y occuper la
chaire publique de philosophie (1664-1665), et mena nombre de controverses avec les
protestants, fort actifs dans cette région de la France. Il fut ensuite
rappelé à Toulouse, où il enseigna la théologie (1666), brièvement
chargé de mission à Rome (fin 1666-1667), et assigné au couvent réformé
de Saint Honoré de Paris. Il s'adonna alors à la prédication dans toute
la France (Bordeaux, Rennes, Beauvais, etc.). D'une
santé fragile, il mourut d'épuisement après les prêches de l'avent à
Creil, et il fut enterré à l'Eglise de Creil. Son grand et unique
ouvrage fut sa Theologia mentis et cordis. C'est un traité très complet
de théologie thomiste, comprenant tant des considérations dogmatiques,
métaphysiques, ascétiques et mystiques.
Son mérite est d'avoir uni dans un traité de théologie spéculative à la
fois les exigences de la technique théologique aux élévations pieuses,
afin de parvenir ainsi à "ex scholasticis spinis pietatis rosas ex
professo collegere". Il semble s'être inspiré à la fois de la Théologie affective de Louis Bail (Paris, 1638-1650) et du
Traité des séminaires de A. Godeau (Aix-en Provence, 1660).
En théologie morale, il s'attaque au probabilisme, dans la lignée des dominicains de Toulouse comme Pierre Labat,
Jean-Baptiste Gonet et Vincent Baron,
ce qui fit qu'il fut souvent rangé au nombre de rigoristes et
tutioristes. Il eut une position plus conciliante à l'égard du
jansénisme, bien qu'il ait accepté
la condamnation des cinq propositions, pensant que celles-ci n'ont pas
dans l'Augustinus le sens qu'on leur a attribué..
Autres sources
- Proposiciones sometidas a la censura en el libro "Theologia mentis et cordis" (Lugduni, 1687) del P. Vicente Conteson, O.P., Madrid BNE, Ms. 8315, f. 72-92v
Bibliographie
- Quétif-Echard, Scriptores Ord. Praedicat. (Paris, 1719), I, 656-657, 770; & DThC III, 1631-1633 [R. Coulon]; & DSp II (1953), 2193-2195 [I. Colosio / M.-H. Laurent]; & Bezaudun, Une gloire dominicaine: Histoire du T.R.P. de Contenson (Montauban, 1863); & R. Coulon in DThC III (1908), 1631-1633; & Santo Burgio, Teologia barocca. Il probabilismo nell'epoca di Filippo IV (Catane, Società di Storia Patria per la Sicilia Orientale, 1998), 171-180.
Oeuvres imprimées
- Contenson, Vincent, Theologia mentis et cordis seu speculationes universae doctrinae sacrae, Lyon 1668-69; Lyon, Pierre Borde, Jean et Pierre Arnaud, 1687 [Lyon BM] ; Cologne 1687; Venise 1727; Cologne 1722; Venise 1787; Turin 1768; Paris 1874-75; 1886