



a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
de
Lieux d'activité : Salamanque
Notice biographique :
(Début du XVIe, dates inconnues). Prêtre séculier aragonais, qui
enseigne à Salamanque entre 1509 et 1522, date à laquelle il est exclus
de sa Chaire. Sa vie est peu connue. Il succède à Ginés de Ormaza sur
la chaire scotiste. Durant l'année 1509-1510, il explique également la
logique des nominaliste, succédant à l'augustin Alonso de Córdoba. Il
semble à ce titre avoir été le premier professeur de logique in via
nominalium à Salamanque, suite à la création de ces nouvelles chaires
en 1508. Il enseigne ensuite également la philosophie naturelle in via nominalium ad modum parisiensem,
qui est alors cédé à un nouveau diplômé de Paris (Miguel Carenas). Ce
cours consistait surtout en un commentaire de la Physique de Buridan.
Il la retrouve en 1511 et la conserve jusqu'en 1518-19, date à la
quelle il prend la " catédra de Biblia " suite au décès du dominicain
Matías de Paz, et il l'occupe jusqu'à son exclusion en 1522. L'un des
opposants à cette nomination était le portugais Pedro Margalho. Oria
eut des relations étroites avec les bénédictins du collège salmantain
de San Vicente, dont il devint le premier grand maître. Après sa
condamnation, il se retira chez les bénédictins du monastère de San
Pedro de Cardeña, et en 1528 sera autorisé à enseigner les Arts et la
théologie à ces moines.
Sa carrière fut interrompue par une condamnation en 1523, dont les
motifs sont difficiles à retracer, et doivent être replacés dans le
cadre des débats sur l'interprétation de la Bible, des luttes
doctrinales engageant l'humanisme chrétien (Erasme), le danger du
luthéranisme et les Alumbrados. Ses principaux opposants étaient les
dominicains. Juan de Oria était le premier professeur de philosophie
nominaliste à Salamanque et défendit une étude directe de l'Ecriture.
On l'accusa de positions " luthériennes ", d'erreurs sur le purgatoire
ou la vision béatifique. Un manuscrit de Vitoria laisserait également
entendre qu'il aurait été amené à nier la Trinité (Beltrán, à ce titre,
essaye de démontrer comment Oria aurait raisonné par une théorie
nominaliste de la relation pour arriver à la négation de la réalité
trinitaire).
On lui doit les œuvres suivantes : un De immortalitate animae, des Summulas, des commentaires sur Porphyre et Aristote.
Bibliographie
- Vicente Muñoz Delgado, "Introducción al pensamiento de Juan de Oria: el hombre, el alma y el conocimiento", Revista española de Teología, 43 (1983), 75-116.
Oeuvres imprimées
- Johannis de Oria Opera Logica. Summularum volumem primum : Tractatus de conceptu et modo concipiendi. Tractatus elementorum dialectice. Tractatus proprietarum circa elementa dialectice, ed. Vicente Muñoz Delgado (Madrid, 1987).
- Johannis de Oria Opera Logica. Summularum volumen secundum: Tractatus de enuntiatione, ed. Vicente Muñoz Delgado (Madrid, 1990).